Bonjour à tous;
Tout d'abord, un grand merci pour vos encouragements d'avant course, le temps que vous avez passé à nous suivre en live pendant les courses et pour finir vos félicitations qui me vont droit au coeur.
Alors ma CCC:
Départ de la chambre (St Gervais) à 8h30 pour une petite heure de route vers Courmayeur via le tunnel du Mt Blanc. (petite pensée aux évènements liés à ce tunnel...)
Arrivé à Courmayeur, une ambiance déjà survoltée règne dans ce petit bourg du Val d'Aoste. Un panorama à couper le souffle.
Patience jusqu'à 10h00 puis discours des diverses personnalités, hymnes Suisse, Italien et Français...La tension monte.
Enfin, les fauves sont lachés à 11h précises sous un soleil radieux mais de plomb.
Petite foulée sur un faux plat montant de 7km avant d'attaquer la 1ere bosse, le refuge Bertone.
Dans la foulée on monte la Tête de la Tronche à 2584m d'altitude en plein cagnard l'après-midi avec de l'air sec!
Mes habitudes d'hydratation n'ont pas été suffisantes sur cette 1ere portion et donc les crampes me gagnent sitôt engagé dans la 1ere grande descente!
Que de temps alors perdu à s'étirer pour faire passer ces crampes. L'hémofortil - comprimés anti crampes- n'a pas suffit.
Aie aie me dis-je, cà commence mal.
Bref, sachant le pourquoi, je me dis que je devrai bien m'hydrater sur la montée suivante le Grand Col Ferret (2537m)
Les crampes ont bien disparu mais mes mollets ont tout de même beaucoup de mal à me hisser au sommet...
J'arrive donc à ce col et retrouve avec bonheur la descente à venir de 20 bornes jusqu' à Issert: descente donc
plein pot, je mets un turbo d'enfer à descendre et je double un tas de coureurs (120 je crois sur ces 20km),
qui armés de bâtons à ne pas savoir qu'en faire, qui marchant car une descente assez technique par endroits, qui descendant crispés-
je me dis que je reviens sur "ma tête de course" (comprendre finir dans les 200...)
Donc le moral est remonté au plus haut durant cette infernale descente.
J'arrive donc à Champex où je retrouve ma moitié avec son appareil photo rivé à l'oeil.
Quelques minutes de ravito, change de TS et c'est reparti pour un nouveau train d'enfer sur 8 km à une allure presque de marathon!! (12/13km/h) que je paierai un peu plus loin.
Puis remontée sur Bovine sur terrain hard (genre Kervéguen) et redescente sur Trient.
Je retrouve là à nouveau Brigitte. Mais là, le gros coup de mou: Très mal aux cuisses et gros coup de fatigue tout d'un coup! Que se passe-t-il?
Je suis entre 2 eaux; je jette l'éponge (ce serait trop bête) ou je me ressaisi. J'opte donc pour la 2e solution, encouragé que je suis par d'autres coureurs et les 2 kiné(e)s qui me remettent les quadriceps presque à neuf!. Mais j'y laisse ici mes espoirs de rentrer dans les 200! pas grave.
Je repars donc en direction de Vallorcine (en France il parait, car je n'ai jamais vu de marques frontière). J'y retrouve pour la 3e fois mon épouse qui m'encourage: plus que 18 bornes.
Ok, plus que 18 mais que la montée à La Tête aux vents par le col des Montets sera dure!!! (800m de D+ sur 5,5km, pause de qqs secondes pour boire tout les 50m de D+). Je reperds encore des places.
J'arrive enfin à cette Tête aux vents et là, je suis enfin libéré et par la descente à venir et aussi parce que j'avais reconnu cette dernière portion le lundi.
Quelques centaines de mètres dans Chamonix, encouragé, applaudi, poussé moralement, par les gens présents et enfin la LIGNE.
239 e au scratch en 19h38, certes plus que prévu mais que du bonheur en tout cas. Comité d'accueil du couple Poletti, de mon épouse et un tas de gens.
Je recommande à tous ceux d'entre vous qui ont dans leur projet cette course- voire le grand tour- d'y aller afin de pouvoir dire j'y étais. Ca vaut le coup.
Une organisation rondement bien menée. Un balisage nocturne tellement bien fourni que pour se perdre il aurait fallu courir en dormant...
Et toujours cette ferveur chez les bénévoles tout au long du parcours.
Marc