Ces 17 et 18 mai 2008, la Ligue contre le cancer organisait la 2ème édition du Relais pour la Vie, où la personne humaine est au cœur de l’événement, avec le soutien actif et la participation sportive de Jean-Louis Prianon.
Samedi soir, 21h15 : je vais faire un tour, en touriste, sur le stade de Champfleuri pour encourager mes collègues de l’équipe des Z’oranges vertes. On s’envoie des emails depuis 1 mois pour préparer notre deuxième participation après juin 2007 au stade Sarda Garrida de St André, cette année 2008 à Saint Denis ; l’organisation de notre équipe est au top avec une trentaine de participants, deux fois plus que l’an dernier, une tente, des boissons et gâteaux pour la nuit, un tee-shirt spécifique et un planning prévisionnel par demi-heures pour l’enchaînement des 24h du relais. Je ne suis pas pressée car ma seule « astreinte » pour la course est câlée pour le dimanche matin de 7h à 8h, le reste étant du bonus…
Mais, … l’instant présent en décidera autrement, … une histoire de témoin n° 7 !
Un petit groupe d’amis me fait part des premières heures du relais de l’après-midi, tandis que Jean-Hugues est en train de courir avec le n° 10 et … passant devant la tente, il me lance le témoin n° 7 qui cherche un relayeur ; j’apprends avec grande surprise que c’est le témoin de l’équipe Déniv !
Alors, je m’empresse de troquer les savates deux doigts et la robe pour le short/tee-shirt / chaussures restés dans le coffre de la voiture et file sur la piste. Au bout d’une demi-heure, je me demande qui va bien pouvoir ou vouloir me relayer de ce témoin n° 7, quand Eurêka, il paraît que quelques déniviens sont sur le stade. En effet, je trouve Bernard, phacochère, mais lui aussi venu à l’improviste, en tenue de ville et avec un jean, c’est pas top pour courir, en plus il a encore dans les jambes la fatigue du 100km en métropole. Il a prévu de courir la nuit entre 4h00 et 6h00. Heureusement, 10 min plus tard, Fabienne arrive et prend le relais, puis Jean-Hugues. Entre 21h30 et 1 heure du mat, j’aurai couru 4 fois 30 min pour Déniv ; puis retour à la maison pour un sommeil profond et récupérateur de 4h d’affilées. A 6h15 dans les premières lueurs du jour, je repointe mon nez sur stade. Là, se relaient Jean-Hugues et Nicolas. Encore 2 heures de courses, séquencées en séries de 5 tours cette fois-ci, et en jonglant entre les deux équipes, n° 10 et n° 7. Jean-Hugues a quasiment tourné pendant toutes les 24 h, lui aussi entre le n° 10 et le n° 7. Quelques sympathisants de passage on aussi cordialement pris le témoin de Déniv, pour soulager la relève… Après tout, cette course symbolique de relais pour la vie, est avant tout, une course de solidarité et de subsidiarité.
A noter, les 3 dernières heures du relais du témoin n° 7 qui ont quasi exclusivement été assurées par une vingtaine de jeunes et trés jeunes, entre 4 et 15 ans. Je tiens à dire un grand bravo à tous les enfants qui ont participé et se sont approprié le n° 7 ; je leur ai distribué un diplôme de la ligue contre le cancer, en souvenir, et des bonbons à la fraise !
Parmi les plus petites qui ont effectué des tours complets et comme des grands, Ludivine et Capucine(5ans). Une coureuse était une « gazelle » atypique à la manière africaine en choisissant de courir pieds nu (plus confortable paraît-il, Ninon, 11 ans). Il y a eu aussi quelques performances de boucle en sprint, avec notamment Camille (13 ans , avec les 640m de tour de piste en 2 min 12 secondes) et Lisa (9 ans, en 2 min 25) et dont c’est l’anniversaire aujourd’hui 18 mai. Lisa est venue avec moi sur le podium chercher le cadeau de la 6ème place pour Déniv à la remise des prix.
S’il est vrai qu’il y avait ce dimanche beaucoup de déniviens à Saint Paul pour la course du géranium, ce n’était pas le seul événement de ce dimanche 18 mai sur l’île intense, d’autant plus que plus de la moitié des adhérents ont peut-être simplement farnienté …
Ainsi, 2008 était pour le club un improvisé et une édition …Déniv sympathisants et déniv juniors ; alors l’avenir dira si 2009 sera une occasion de participation de trois paires de mains de ses licenciés, qu’ils soient rouges, oranges ou jaunes, pour 30 min, 1h, 2h, 6h ou toute la nuit. Qu’importe, du moment que l’esprit d’équipe passe avant tout. Ce défi, avec un peu plus de 100 adhérents, est manifestement relevable, nous avons le potentiel à être un même WE de temps à autres sur deux fronts sportifs en même temps : pour la joie du sport, du dépassement de soi et de la convivialité.