Après avoir pris soin de préparer mon sac pendant plus d’une heure la veille, réveil 4 heures du matin dimanche, quelques dernières vérifs, j’enfile mes running direction….le travail de 5h00 à 11h00, ensuite il sera l’heure d’un petit tour de voiture avec Cynthia et Joris pour me larguer dans le cirque de Salazie, plus précisément à Hell Bourg (alt.1000m).
Un bon boulet mais fort utile sur le dos, mon sac Quechua 27L bien rempli avec repas et vêtements de rechange pour passer la nuit au gite du piton des neiges (alt.2500m), je longe le terrain de football derrière le grillage et direct c’est l’acension, inutile de courir l’objectif et de maintenir un bon rythme, je passe le cap Anglais en 1h38 puis arrive au gite en 2h06 après quelques rencontres sur le sentier bien sympathiques. Une petite halte pour découvrir le dortoir ou je passerai ma prochaine nuit, j’allège mon sac, puis je repars pour redescendre sur l’autre versant dans le cirque de Cilaos au lieu dit du Bloc, début des choses sérieuses pour le cross du piton des neiges que je devrai courir dans une quinzaine de jours.
Je fais la descente en 36’, nouvelle petite pause de 10’ pour reposer les cuisses qui ont bien mangé pour ce 1200m D-. Cette fois il s’agit de chauffer la machine et de monter jusqu’au piton alt. 3070m, 9,5kms pour 1700m D+ que je passerai en 1h54, de la marche active avec 3 ou 4 relances, bizarre 1h54 c’est exactement le temps que j’ai mis en 2007 pour ce cross mais avec un départ de Cilaos ce qui nous rajoute presque 30’. Très satisfait de cette montée je savoure pendant en bon quart d’heure le site avec le soleil qui descend sous les nuages que nous dominons avec un couple de randonneurs qui plante la tente pour passer la nuit. Il est temps pour moi de redescendre tranquillement au gite qui se trouve à environ 4kms. Il est 18h00 et une trentaine de personnes sont déjà à table, certains s’étonnent de m’avoir croisé 2 ou 3 fois dans l’après midi. Très vite je prends une petite douche avant de refroidir complètement puis je prépare mon repas, couscous lyophilisé pour 2 personnes et une pomme, le grand luxe je m’offre une Dodo à 3€50.
De nouvelles rencontres et discutions avec les randonneurs et leurs enfants qui s’apprêtent à conquérir et attraper les premier rayons de soleil sur le piton demain matin, pour l’ensemble, du gite le réveil et programmer à 4h00, très vite il est 20h00 presque tout le monde dort déjà, chose qui m’attire avec force.
Il est 4h30 je me sens obligé de descendre du 3ème niveau du lit par les différents bruits des préparatifs, je prépare mon petit déjeuner, eau chaude, lait concentré, raisins sec, miel, 3 galettes de weetabix et un thé pour amorcé ma journée, l’objectif est clair, rentré à la maison direction Saint Denis. 5h30, collant, polaire, gants, bonnet et la frontale visé sur le crane je mais le nez dehors première direction, à nouveau le cap Anglais dans un grand ciel noir remplit d’étoiles, j’aperçois loin devant et en bas les lumières des villes côtières de l’est. Je marche dans un sentier très accidenté mais bien sec, d’ailleurs ma nuit aura était troublé par une forte sensation de soif en permanence malgré la petite bouteille d’eau que j’ai bu dans la nuit, peut être l’altitude.
Le jour se lève paresseusement et très vite je cherche dans mon horizon bien accidenté, la difficulté du jour, la Roche Ecrite avec ses 900 m D+ en 3kms, pour l’heure c’est une longue descente qui m’attends, 1900m D-, je passe le cap Anglais, ilet à Vidot, puis peut avant la passerelle au départ du sentier pour Grand Sable un panneau indique « sentier fermé par arrêté préfectoral », étrange je m’étais renseigné sur le sujet, alors je m’engage sur la passerelle métallique et continu le sentier qui me méméra jusqu’au Camp Pierrot, aucun danger de constater, peut être un panneau oublié.
Grand Sable puis Camp Pierrot pour prendre la direction de Grand Ilet, très vite je me retrouve sur un chemin bétonné qui traverse différentes cultures et aussi quelques porcheries ou j’entends un Bernard R. jouant avec son groin pour un cri de phacochère rose. Grand ilet je fais une petite pause à la boutique face à l’église pour un petit Coca, beaucoup de souvenirs puisque ma première diagonale en 2002 passée ici avec un gros poste de ravitaillement.
Remplissage de la poche à eau et go pour ce que l’on appel ici la paroi, un mur de 3kms pour 900d+, les mains servent beaucoup pour ce genre d’escalade rando course, je passerai cet obstacle en 1h00 en passant devant la plaque commémorative de l’accident tragique de Gus Smit (GRR 2002) avec toujours autant de frissons dans le dos. Petit constat à cette crête, C’EST DEGUEULASSE, beaucoup trop de déchets au sol et pourtant ce n’est pas un endroit très très fréquenté, autre souvenir à cet endroit ou en 2003 j’était bénévole au pointage manuel, Richeville ESPARON était sorti le premier suivi de Vincent DELEBARRE et Benoit LAVAL qui faisait route ensemble pour terminer ce GRR 2003 ensemble à la 2ème place après avoir pris une bonne pause de 5 bonnes minutes à discuter tranquillement en buvant un verre de coca.
Le reste du parcours et assez courant, puisque l’on est sur les terrains d’entrainements de tout les trailers Dionysiens, mais ce n’est pas le moment de se relâcher il faut rester vigilant pour cette longue descente qui passera le gite des chicots, Mamode Camp, Le Brulé et enfin Bellepierre Saint Denis
ou il sera grand temps de retrouver ma petite famille en allant chercher mes enfants à l’école avec des jambes bien engourdies.
Total de la journée du dimanche : 5h45, 31kms, 3100m D+
Total de la journée du lundi : 7h00, 46kms, 1850m D+